COMMUNE DE FAUX
Petit bourg situé à quelques kilomètres de Lanquais, mentionné
dans quelques ouvrages pour les dolmens que l'on y trouve. FAUX nous tient à
coeur car tant de souvenirs familiaux, de vieilles pierres nous y rattachent.
Nous allons essayer de donner un aperçu de ce bourg en nous basant, en
particulier, sur une monographie faite
par son instituteur, M. JARDEL en 1912.
Histoire Locale
- Préhistorique et Celtique
- Comme dans presque toutes les communes du pays, on a trouvé
à FAUX, et on déterrait encore il y a quelques années dans les champs, des
armes et outils (haches polies, polissoirs, couteaux, grattoirs, flèches, etc.
..) que l'on peut voir au musée de Bordeaux. (un important gisement de
taille de silex, permet de relever la présence des trois périodes de la
préhistoire sur la commune)
- Il existe sur différents points du territoire des monuments
druidiques :
- A l'endroit appelé "Champ Guilhem" par certains,
"Camp Guilhem" par d'autres, il existe un dolmen assez bien conservé,
composé de cinq pierres. On le prend dans le pays pour un tombeau renfermant
les restes d'un capitaine nommé "Guilhem", tué " dans une
bataille qui aurait été livrée dans ce lieu (Nous avons visité ce
monument en mars 1964 sa conservation est bonne mais il serait utile de dégager
la terre qui s'accumule autour).
- Au lieu-dit "Peyra-Levada" situé à la Robertie un
deuxième dolmen . longueur 3m70 largeur 2m80
- Le dernier se trouve sur le bord du chemin au Bourdil,
désigné sous le nom de "tombe du Général".
Ces trois dolmens sont mentionnés par M. BERTRAND. Les deux derniers ont été décrits et
dessinés par M. L. DROUYN, qui
a, en outre, décrit et dessiné une pierre appelée "AL ROC DEL SER" (peut
se traduire par le « rocher du serpent ») ou "Roc du Sec" située
dans la même commune, et qui lui a paru être également un monument
mégalithique. Cette pierre est aujourd'hui presque ensevelie. Le dolmen de Camp
Guilhem est cité dans le "Périgord Illustré" page 547.
Cette commune renferme aussi une grotte assez importante.
- Époque Romaine
- Quelques villages : La Genèbre, la Barde, La Robertie,
La Jasse, etc. .. sont, dit-on, d'origine romaine. Les Laboureurs et les
terrassiers déterrent parfois, au lieu-dit "Le Buch" des fragments de
tuiles à rebord, rougeâtres et épaisses, qui sont les caractéristiques de la
fabrication romaine.
- Il existe près du village de La Genèbre, au lieu-dît
"Le Placial" un vieux cimetière, datant des premiers Mérovingiens, et
dont les tombeaux sont composés de cercueils en pierre dure avec un couvercle
de la même matière. Les habitants de ce village en ont déterré un certain
nombre pour en faire des auges à bestiaux. Certains vieillards racontent même
avoir entendu dire qu'une église était édifiée à cet endroit, mais on n'en a
pas retrouvé traces.
(La découverte en 1957 de Cluzeaux et « de forges Catalane » atteste la présence à l’époque
Mérovingienne d’une importante exploitation de minerai de fer)
- Le Moyen-Age
- FAUX dépendait de la Sénéchaussée de Sarlat et était une
juridiction s'étendant sur la paroisse comprenant toute la commune de Faux et
une partie de celle de Verdon Toutefois le chapitre de St.-Étienne à PERIGUEUX avait le
patronage de certaines églises lui procurant un revenu. Ces églises étaient
propriétaires de dîmes. C'était le cas pour Faux en 1459
- L'église de Faux a pour patron ST.-SATURNIN. La vieille
église construite en 1555, toute petite, n'avait aucun style, le plafond était
en lambris; son vieux clocher, composé d'un seul mur, s'élevait un peu au
dessus de la toiture de l'église et était percé d'une ouverture pour la cloche.
Cette église a été démolie et rebâtie de 1856 à 1860. Le clocher fut
reconstruit sous une forme un peu plus gracieuse; mais trop chargé par le poids
de deux cloches et menaçant ruine, il a été démoli et reconstruit de 1886 à
1888. La nouvelle église et le nouveau clocher sont de style byzantin, les
architectes, M. ABADIE pour l'église et M. BIRAS pour le clocher, ayant calqué
sans doute, sur St.-Front de Périgueux ou Ste Sophie de Constantinople.
- Le vieux cimetière entourait autrefois la vieille église.
Ce n'est qu'en 1806 qu'il a été transféré à 300 mètres à l'est du bourg, et
agrandi tout récemment en 1905 et 1906.
- On ne trouve pas trace de château-fort dans la commune,
- On pouvait néanmoins voir encore en 1911, les ruines d'un
vieux castel (Castelot) dans le bois du Bourdil. Ancien repaire noble du Roc
ayant haute justice sur la paroisse.
- Il existe également, non loin de l'Eglise, un petit manoir
un corps de logis flanqué d'une tour ronde qui rappelle l'ancien repaire noble
qui eut justice sur la paroisse en son temps. Aux de Larmandie au XVII° il
passa du Repaire, puis à M. DE LATOUR. Les vieilles gens du bourg, vers 1900,
se rappelaient avoir entendu conter que Mgr. DE LANGALERIE, évêque d'Auch, venait
souvent au Château de FAUX dans son enfance et qu'il baigna son petit chien
dans le bénitier de l'église !
- Guerre de Cent Ans :
- Cette guerre parait avoir eu un de ses nombreux épisodes
dans la commune de FAUX, si l'on en juge par l'appellation de certains lieux
Camp Lavadou, Camp d'Issigeac, etc. ..
On trouve à la Barde, "le Cluzel", sorte
d'excavation souterraine, formant deux chambres contiguës et communiquant entre
elles par une ouverture, qui ont dû servir de refuge aux paysans fuyant
l'approche de l'ennemi, ou peut-être servant aussi de cachettes pour
soustraire-les provisions de bouche aux réquisitions des armées anglaises, ou
plus récemment encore aux réquisitions communales pendant la Révolution et le 1er
Empire.
- La Renaissance :
- Pas de château
- Quelques maisons bourgeoises vastes et simples, sans aucun
style; cependant dans le bourg, en face de l'église, on remarque encore de nos
jours, une maison dont le 1er étage présente un auvent clôturé par
une galerie en pierre dure, dont les balustres sont d'un joli effet. On
remarquait aussi du centre du bourg une vieille maison, démolie. aujourd'hui,
dont l'unique croisée au 1er étage était divisée par une croix en pierre en 4
croisillons.
- Guerres de Religion - 1562 à 1598
- Il est sans aucun doute, sans pouvoir rien affirmer, que
les guerres de religion ont dû avoir dans la commune une répercussion fâcheuse.
En effet, FAUX est trop près de Bergerac et d'Issigeac, villes essentiellement
calvinistes, pour n'avoir pas eu à supporter les violences de la funeste guerre
et je ne sais, si le lieu-dit "La Potence", n'a pas été un endroit A
l'on pendait haut et court et catholiques et protestants.
En 1657, le Sieur de Vergnes était alors seigneur de Faux et
de Mons.
- Monarchie Absolue
- On ne trouve seulement dans les archives de la Mairie, que
les registres des baptêmes, mariages et décès, tenus par les Curés 1672 à
1792). Quelques-uns de ces actes, écrits d'une meilleure écriture et beaucoup
plus explicites que les autres, nous font connaître les noms de quelques,
familles nobles
- A la date du 10 Novembre 1746, - a été baptisée Catherine Marie de
Larmandie, fille naturelle et légitime de Messire Hélié de Larmandie, escuier
seigneur de cette paroisse et de Dame Louis de Nadal, son épouse. Ont été parrain
et marreine Messire François de Nadal, escuier seigneur de Fonlanou et marreine
damoiselle Catherine de Nadal et damoiselle Marie de Larmandier, ledit baptême
fait par moi, soussigné, en présence de Messire François de Larmandie escuier
et Messire Prenvie de Nadal, seigneur de la Tourète qui ont tous signé à la
refevue de ladite demoiselle de Larmandie, etc..
- Le 17 Février 1747, - Monsieur Pierre Mathias, sieur du Repaire a été témoin
d'un mariage.
- A la date du 11 Juin 1750, - a été baptisée Mademoiselle
Françoise de Carrier, fille naturelle et légitime de M. Marc Antoine de
Carrier, fille naturelle de Mademoiselle Magdeleine de la Palisse née au repaire
noble du Roc; Parrain: M. Jacques de Carrier, marraine dame Françoise de
Commargue de la Palisse
- La Révolution de 1789
- Le commencement de la Révolution n'est pas connu.
- Le 1er registre de la Municipalité de FAUX ne
date que du 3.8.1793. Seuls les registres de l'État Civil, tenus par les Curés
et desservants, nous font connaître que : entre le 2 Juin 1791 et le 13 du
même mois, de Bordes, curé de Faux est remplacé par son vicaire Lanauze, curé
de Faux, le 23.9.1971, de Bordes, fait suivre son non, de la mention
"prêtre" le 18 Février 1972 Lanauze curé, fait suivre sa signature le
la mention "desservant de Faux"; le 1er mai 1792, 2 baptêmes et 3
enterrements sont enregistrée pur Georges Valaire; que la 28 juin 1792, c’est
Joaz qui est curé de Faux et que ces registres finissent le 1er Octobre 1792.
- Le premier registre de la Municipalité de FAUX contient une
série de lois et décrets de la Convention Nationale qui ont été publiés et
affichés un jour de dimanche à la porte de l'Église
- Ces lois et décrets étant les mêmes pour toutes les
communes de Faux il n'y a pas lieu de les transcrire.
Quelques actes de la municipalité méritent cependant d' être
connus :
- Le 4 Septembre 1793 - Jean Labonne, meunier du citoyen Larmandie père d'un fils
émigré sur l'autorisation des citoyens administrateurs du directoire du
district de Bergerac, prie le maire de faire couper deux arbres sur la
propriété du citoyen Larmendie pour réparer les ailes du moulin à vent. Ce qui
a été fait.
- le 8 Septembre 1793 - il a été dressé un état de la populaion effective et du
nombre des citoyens ayant droit de voter:
Total de la population effective 710
Nombre de citoyens
ayant le droit de voter 135
- Le 19 Septembre 1793 - le citoyen Jean Nadal, cy-devant maréchal des Logis des
Gardes du Corps, demeurant au bourg de FAUX pour se conformer à un décret de la
Convention Nationale a déposé à la Municipalité une croix dite de Saint-Louis
et son brevet ou certificat qui lui fut accordé en date du 23 Novembre 1785.
- Le 29 Brumaire de l'an II de la République Française, une,
indivisible et éternelle, - le Maire, les Officiers Municipaux et le Curé ont fait la remise aux
citoyens Pierre Laleine et Delbourg chargés des pouvoirs du citoyen Lakanal,
représentant du peuple des effets qui suivent pour servir à extirper la
tyrannie et l'aristocratie :un calice avec pataine, un ciboire, un soleil
et une petite boîte, le tout d'argent massif.
- Le 11 Frimaire 1795, en vertu d'un décret de la Convention Nationale du 27
juillet dernier relatif à la suppression toutes redevances ci-devant
seigneuriales et droits seigneuriaux et ordonne que tous titres constitutifs ou
recognitifs seront remis pour être brûlés il a été dépossé à la mairie par :
- Le citoyen Jean Chandourne, notaire
public et secrétaire greffier de la commune demeurant au bourg, 27
reconnaissances à papier terrier en minutes qu'il a retenues en sa qualité de
notaire, tous en bonne forme et contrôlés au bureau de Montclard quelques
cartipeaux ou reconnaissances, etc....
- La citoyenne Jeanne Carrier,
demeurant au bourg, a aussi remis un gros paquet ou il y a plusieurs titres constitutifs
au recognitifs avec des dièmes et autres papiers relatifs aux rentes.
- Le citoyen Jean Nadal, demeurent au
bourg, a aussi remis un sac dans lequel il y a plusieurs papiers et titres
constitutifs et recognitifs étant à demi-plain.
Le citoyen Bertrand Carrier du Roc a également remis un sac
plein de papiers partie sont des vieux titres constitutifs et recognitifs de
rentes de cette ci-devant Terres et autres circonvoisines,
- Tous ces papiers à l'issue des
vêpres, ont été brûlés sur la place publique et en présence du public
rassemblé.
- La décade, 30 nivôse, 2ème année - sur la plainte de l'agent national
de la commune, au sujet de différents vols commis nuitamment-le Maire prend
l'arrêté suivant :
- Tous obergistes ou cabaretiers de
notre Commune ne pourront vendre ni débiter du vin dans leurs oberges à aucun
individu de notre commune après l'Angélus, à peine de 20 livres d'amandes la 1ère
fois, applicable au dénonciateur qui fera preuve de cette contravention et une
amende de la 2ème Fois et en outre
tiendra son cabaret fermé.
Le 14 Pluviose, an II - le Conseil Général de la Commune de FAUX s'étant assemblé,
l'Agent National a dit que pour le dû de sa charge, il doit devoir proposer que
le citoyen Lachapelle Morton, l'un des Officiers Municipaux de la Municipalité
a été cy-devant noble et requiert qu'il soit proposé de suite à son apuration
pour rester dans la municipalité ou en sortir par la voye du scrutin. Le
Conseil Général faisant droit à ce réquisitoire, a procédé au scrutin, tous ont
été à l'effet de rester à son poste.
Le même jour publication d'un arrêté du représentant du
Peuple Lakanal:
- « Aucun fonctionnaire public,
en activité de service, ne pourra à l'avenir, quitter son poste, sans l'autorisation
du Représentant du Peuple »
- Le 24 Pluviose an II - Arrêté du Maire ordonnant que les fourniers seront payés à
l'avenir en argent, au lieu de la pâte qu'ils prenaient, savoir 15 Sols par
sac, quand l'individu fournit le bois; 25 sols par sac (mesure de Beaumont) s'il
ne fournit pas le bois. Ils seront tenus de faire cuire le pain au point
convenable faute de quoi seront contraints à le garder en le payant au
propriétaire
Cet arrêté fut pris sur la plainte de l'Agent National vu les
circonstances du temps ou nous sommes disetteux pour les subsistances.
- Le 26 Pluviose an II - l’Agent National a remis sur le bureau un arrêté du Représentant
du peuple Lakanal du 9ème de ce mois, suivi d'un tableau à remplir des
arbres en réquisition propres à la construction des vaisseaux de la République
qui sont dans la Commune. Le Maire et Landesque, Officier Municipal, pour
commissaire, accompagnés par le citoyen Antoine Bélugue charpentier, se
transportèrent le lendemain dans les bois pour visiter et marquer les arbres de
75 pieds de hauteur et 12 pieds de diamètre mis en réquisition.
- Le 26 Pluviose an II - un autre arrêté, organisant les recours publics :
- ART. 1er - il sera levé
dans la commune et sur les citoyens riches une somme destinée à l'organisation
des secours publics,
- ART.3ème - Tout Citoyen
dont la contribution foncière et mobilière rénies s'élève à 600 livres et au-dessus
payera la moitié de cette somme ; à 400 livres et au-dessus, le tiers; à 200
livre et au-dessus, le quart; à 100 livres et au-dessus le cinquième
- ART.8ème - Tout citoyen
qui se refuserait à l'acquit de cette dette sacrée sera réputé ennemi du
peuple, déclaré suspect, et traité comme tel
- ART.10ème - L'agence de secours
présentera tous les décadis à nunicipalité du lieu, le tableau de ses
opérations.
- Le 3 ventose an II - Réquisition de 208 quinteaux froment pour fournir à la
commune de Bouniages dans le délai de huitaine. Ce froment sera déposé chez le
citoyen Vergnaud, maire de laMunicipalité.
- Le même jour, - arrêté sur les subsistances spécifiant dans l'article 3 que
« tout citoyen, convaincu d'avoir refusé de livrer des grains d'après les
ordres de la lorsqu'il sera pourvu au-delà de sa provision d'un mois, à raison d'une
livre par tête et par jour sera puni par la confiscation de ses grains excédant
la provision d'un mois ».
Et dans l'article 4° « que les Municipalités sont
autorisées à faire des visites domiciliaires chez les citoyens ».
- la décade 20ème de ventôse, an II - Plantation d'un arbre de la
"Liberté" sur la place publisque du bourg, avec joye et triomphe.
- Le même jour, - nomination des citoyens Valette, St.georges et Chadourne
et des citoyennes Marthe Mirabel, épouse Chadourne et Suzanne Bouthier, épouse
de Gondal Cadet, pour former l'agence des secours de la commune de FAUX
- Le 5 Floréal an II - le citoyen jour Chadourne, notaire public nous a dit être
chargé provisoirement de la régie des biens de la nation venant du citoyen
Gourgues père d'un fils émigré, situés dans les communes de Lanquais et de
Varennes; que pour sa gestion, il est en compte courant à l'Administration du
district, et même avoir compté 1000 Livres au bureau d'enregistrement.
- Le 21 Prairial, an II - Arrêté portant que les effets en lige et autre qui
sont dans notre cy-devant église, convertie en temple de la raison et sur le
cy-devant autel seront de suite ou le jour de demain tirés et sortis dudit
autel et ensuite envoyés à l'Administration du district.
- Le 13 Messidor, an II - Règlement portant fixation du prix donné aux
métiviers :
1- La grande métive (du 11 juin
jusqu'à le fin des gerbes) pour les métiviers l'avons fixée à Sept quartons
froment, un quarton fèves et un quarton Blédespaigne.
2- La petite métive (du Ier jour ou
on scie le blé jusqu'à ce qu'on ait fini de dépiquer); l'avons fixée à cinq
quartons froment et un quarton Blédespaigne le tout de notre mesure conforme à
celle de Beaumont les 5 mesures en faisant 6 de celles de Bergera Les coupeurs
et coupeuses de blé seront payés à poignée pour chaque rège
- Le 4 Thermidor an II - Réquisition de 60 quinteaux froment à faire porter dans
les trois jours au grenier public établi à Bergerac, la dite ville étant en
subsistance et une foule d'ouvriers y arrivant journellement.
- Le 27 Thermidor, an II - Réquisition de toutes les avoines et fourrages pour
l'armée des pirénées occidentales; dans le délai d'une décade, pour être
transportés au magasin militaire établi à Bergerac
- Le 20 Fructidor, an II - Vente aux enchères branchages provenant de la coupe
et l'équàrissage des bois exploités sur les biens des émigrés ayant appartenus
à Lamandie et Nadal. Cette vente a produit la somme nette de 464 L 10 S qu'a
été versée en mains du receveur du droit d'enregistrement public à Issigeac.
- Le 5° Jour complémentaire sans culotide de l'an II - le citoyen J.Baptiste Delpech,
instituteur, demeurant à Varennes offre à la municipalité de venir habiter le
chef-lieu de la Commune de FAUX pour ouvrir une école et enseigner aux jeunes
enfants à lire, écrire, les premières règles de l'arithmétique et les conduire
dans les voyes républicaines.
Sur le certificat de civisme et de bonnes moeurs exibé, la
municipalité l'a reçu en qualité d'instituteur pour la Commune.
- Le 30 Vendémiaire an III - Réquisition de 60 Quintaux grains livrés au Bureau
de Subsistance de Bergerac
- Le 27 Germinal an III - Nomination de commissaires chargés de se
transporter sur les biens nationnaux affermés qui sont ceux des citoyens
Larmandie Nadal Lamothe des Monteils et Desbordes cy-devant curé, pour vérifier
si les terres labourables, les vignes ont été bien travaillées en saison
convenable.
- Le 16 Florial an III - Etat négatif de ceux qui auraitent pu prendre part aux
horreurs commises sous la tyrannie qui a précédé le 9 Thermidor an II.
- Le 29 Prairial an III - Devant nous, Maire et Officiers municipaux a
comparu le citoyen Jean Joas Ministre du culte catholique, demeurant de présent
dans la commune de Lanquais et cy-devant curé de cette commune lequel a dit
vouloir exercer le culte catholique dans 1'église de FAUX et a prêté serment de
se soumettre aux lois de la République, de laquelle soumission lui avons
concédé acte et permis l'exercice de son culte; dans ladite église.
- Pour
mieux comprendre ces faits il nous a semblé utile de rappeler ici les
évenements ayant eu lieu lors de la période considérée :
- La
Révolution engloutit tout l'ordre légal et toute l'organisation de l'Eglise.
Dès 1789 les biens ecclésiatiques furent déclarés "bien nationaux" -
Le 20.8.1789 la Constitution Civile du Clergé fût promulguée le 13/11/1790 les
ordres religieux furent abolis et le 26.11.1790 les ecclésiastiques furent
soumis à l'obligation du serment civique. Le culte catholique fut remplacé par le culte de la raison. Un archevêque
seulement et trois évèques titulaires cédèrent dont Talleyran-Périgord, évêque
d'Autun.
-
Napoléon rétablit l'église en France et le 15.7.1801 conclut conclut avec le
Pape Pie VII un concordat - modifié par un décret du 28. 2.1810 puis du
17.6.1817.
S'il
se trouvait un lecteur que ce qui précède intéresse, je tiens à sa disposition
la documentation suivante:
- Le
texte intégral de 1a "Constitution Civile du Clergé" 1790. -
le texte in-extenso, du "concordat"
conclu le 15 .7.1801 .
- Le 28 Vendémiaire an IV - Le citoyen Jean Joas habitant de cette commune a
fait la déclaration suivante : "Je reconnais que l'universalité, des
citoyens; Français est le souverain et je promets soumission et obéissance aux
lois de 1a République". Il a ensuite déclaré, en conformité de 1'arrticle
7 de la, loi du 11 courant sur 1a Pte extérieures des Cultes qu'il se propose
d' excercer dans 1a cy-devant Eglise paroissiale de FAUX.
- Le même jour -le citoyen Debordes habitant de la commune de Lalinde a,
fait la déclaration suivante , - "Je reconnais que l'universalité des
citoyens français est le souverain et je promets soumission et obéissance aux
lois de la République". Il a ensuite déclaré qu'il se propose d'exercer
son culte dans l'enceinte de cette commune.
- Le 24 Messidor, an V et X Thermidor - Les citoyens Pierre Mathias
Repaire, prêtre agé de 65 ans, Nadal Lapeyrousse, prêtre âgé de 46 ans, jean
Joas prêtre de 25 ans, ont résidé et résident sans interruption depuis environ
4 ans dans la Commune de FAUX; la citoyenne Henriette Élisabeth Lamothe
Monfort, Agée de 55 ans a résidé dans la commune depuis la 6 Octobre dernier
jusqu'à ce jour, et en France, depuis 1789, n'a pas émigré, a payé son
imposition mobilière depuis 1792 et années antérieures ainsi que son dernier
tiers de la contribution patriotique. Ils obtiennent chacun leur certificat de
résidence.
- Le 20 Ventôse an VI - Ont été plantés sur la place publique deux arbres de la
Liberté pour renouveler le premier tombé de vétusté aux cris de "Vive la
République" "Vive la Constitution de l’An III".
- L'adjoint municipal a prêté et
renouvelé devant ces arbres le serment de haine à la royauté et à l'anarchie,
attachement et fidélité à la République et à la Constitution de l'An III.
- Le 21 Ventose, an VI - Organisation de la Garde Nationale Sédentaire.
- Le 27 Prairial an VIII - En vertu d'un arrêté du Préfet de la Dordogne du 21
Florial, les foires de FAUX qui se tenaient le 16 de chaque rois, auront lieu à
l'avenir le 15 (ère nouvelle) (Ce n'est qu'en 1808, par nouvel
arrêté du Préfet, qu'elles ont été fixées de nouveau au 16 de chaque mois)
Le 15 Pluviose, an 10 de la République - Un sonne de 650 Fr.
figure au budget de 1811 pour frais d'arpentement général du territoire de la
Commune à la nouvelle mesure pour ensuite faire une estimation à l'effet d'une
bonne refonte des matrices de rolles. Le citoyen Chadourne (Problablement également Maire (Voir bulletin de S.H.A.P. Tome 1) notaire et
arpenteur de la commune
est chargé de cette opération.
- Arrêté du Consul du 20 Floréal, an X, - sur la question proposée au Peuple
français "Napoléon sera-t-il consul à vie ?".
- Le 14 Prairial, an XI - Joas Larroque, prêtre ex-curé de la Commune de
FAUX, Agé de 36 ans, résidant à FAUX déclare adhérer au Concordat et
reconnaître pour son évêque Monsieur Dominique Lacombe nommé par le Premier
Consul et institué par Notre Saint-Père le Pape Pie VII.
- Le 26 Prairial an XI - Le maire de la Commune de FAUX, certifie que le curé Jean
Joas Laroque, ex-curé de cette commune né le 9 Août 1766 est vivant pour s'être
présenté devant lui, qu'il réside dans la commune depuis 1792, qu'il est le
même qui fut alors nommé curé de ladite Commune.
Le citoyen Joas nous a déclaré en plus que depuis le mois de
vendémiaire an 4, il n'a pas joui d'aucun traitement ni pension.
De
tous ces documents, il semble résulter que la Révolution de 1789 a eu une
grande répercussion sur le commerce de FAUX.
Et
d'abord les cy-devant nobles de Larmandie, de Nadal, de Lachapelle, etc.. ont
suivi le courant et abandonné leurs particules et leurs titres qu'ils
reprendront plus tard, les prêtres et curés ont jurés soumission et obéissance
aux lois de la République et du Consulat, comme ils ont adhéré au Concordat et
prêteront serment et fidélité à l'empereur, au roi; les maires et officiers
municipaux ont fait tout leur devoir en faisant appliquer les arrêtés du
Représentait du Peuple.
La
population n'a donné aucun signe de rébellion, malgré les misères de la famine,
de la Terreur, des réquisitions de blé et de fourrage; elle a donné même des
signes de joie, comme le témoignent les procès-verbaux de la plantation des
arbres de la "liberté".
- Les Temps Contemporaints.
- Le 1er floréal, an XIII - Le maire prévient ses concitoyens que le
"rolle" des dix centimes additionnels au principal de la contribution
foncière de l'an XIII, pour frais de la guerre est entre les mains de M.
Valette St-Georges, percepteur, et que chaque contribuable doit acquitter cette
contribution par douzième et de suite les termes déjà échus.
- Le 5 Vendémiaire an XIV - Arrêté du Maire fixent le ban de vendange du
mercredi 1O Vendémiaire courant.
- Le 28 Vendémaire, an XIV - Arrêté du Maire défendant aux forgerons et autres
et autres individus d'établir des charbonneries dans l'enceinte du bourg ni des
villages, ni à une distance de 100 mètres (307 pieds, 8 Pouces) au moins des
habitants.
- Le 21 Mars 1806 - Transcriptions du tableau des cures et succursales
concernant FAUX
"Succursale de FAUX comprenant la, commune de FAUX en
son entier une partie de celle de Verdon, située au Midi du chemin dit de
Bas-Véran, y compris la métairie des Pailiolles et terrain adjaçant au midi du
côteau".
- Le 14 Août 1806 - Arrêté du Maire concernant le cérémonie de la fête de
St-Napoléon et celle du rétablissement du culte. catholique en France. Ces
fêtes seront annoncées ce soir, au coucher du. soleil, au son de la cloche qui
durera 1/4 d'heure au moins. Défense aux aubergistes et cabaretiers de débiter
du vin ni donner à manger pendant .1a cérêrmonie :Les membres du Conseil
municipal ainsi que la Garde Nationale se réuniront à la Mairie, pour assister
à la solennité" .
- Le 15 Août 1806 - Aux 2 Heures le cortège s'est rendu à l'église a entendu
les vêpres et la bénédiction du St Sacrement, et M. Joas, desservant la
succursale, a ensuite prononcé un discours retraçant les bienfaits de notre
souverain dans la conclusion du Concordat, dans les succès de son triomphe, il
a exhorté les fidèles à en rendre grâces à Dieu. Il demande à la population de
prier avec ferveur pour le salut de l'Empire et le bonheur des héros; il a été
fait une procession solennelle autour et en dehors de l'église,à 1a rentrée il
a été chanté un "Te deum". .
- Le 11 Juin 1807 - Délibération du C. Municipal établissant un droit de bancs
ou de places, pour l'exposition des marchandises sur les places aux foires- Et
le 12 Octobre 1807, le sieur Jean Chaval menuisier est nommé receveur des
droits établis par la délibération ci-dessus.
- Le 19 Septembre 1808 - Réquisition de 18 Sacs d'avoine pesant chacun 92 Livres et
de 18 poches pour l'approvisionnement de l'Armée d'Espagne .
- Le 21 Octobre 1809 - Arrêté du Maire défendant de creuser des trous dans les
rues pour y rassembler les eaux et ordonnant de boucher ceux qui existent.
- Le 13 Novembre 1810 - Achat d'un terrain de 15 Ares, sis à 1a Tourette, par la
commune de FAUX au sieur Aubin Mathias Repaire, pour le nouveau cimetière moyennant
le prix de 50 Fr.
- Le 14 Juillet 1811 - Jean.Labonne, meunier du Moulin de la Rhode, Jean Labonne
second meunier au petit moulin de la Genèbre et Michel Caunière meunier au
grand Moulin de 1a Genèbre ont déposé à la Mairie les mesures anciennes de leur
moulin (avec mesure de Beaumont) Elles ont été brisées conformément à l'article
2 de l' arrêté de M.le Préfet en date du 5 Juin dernier.
- Le 15 Septembre 1811 - Arrêté de Maire fixant les droits de mouture à revenir aux
meuniers au 16ème de la quantité des grains de toute espèce qu’il
feront moudre, s’il vont chercher le grain lui rapportant la farine chez leurs
clients, et au 32ème si les clients portent leur grains au Moulin et
s’ils en rapportent la farine.
- Le 12 Août 1813 - Réquisition de 15 Quintaux métriques de foin qui seront
rendus au port de Mouleydier le 16 courant.
- Le 14 Juillet 1816 - Arrêté du Maire défendant aux cabaretiers de donner à
boire, à manger, ni à jouer pendant le temps du service divin, ni dans la nuit,
de 9 Heures du soir au lever du soleil.
- Le 6 Septembre 1829 - Par ordonnance du Roi, la succursale de FAUX diocèse
d'Angoulême, est érigée en cure de 2° Classe.
- Le 2 Février 1833 - Par délibération le Conseil demande que la route de
Bergerac à Cahors, passe par St.Aubin, FAUX et Naussannes, au lieu de passer
par Couze et Beaumont et offre de s'imposer de 11.000 Fr et la concession
gratuitement de tous les terrains traversés.
- Le 10 Mai 1834 - Par délibération on décide d'agrandir le foirail à boeufs
d'une poignérée et un quart, et on vote la somme de 800 Fr.
- Le 6 Mai 1838 - le conseil demande la création de 12 Marchés le 1er
vendredi de chaque mois.
- Le 26 Décembre 1848 - La Conseil autorise M. le Maire à faire au nom de la
commune la demande d'un drapeau à M. le Préfet de la Dordogne.
- Le 20 Novembre 1853 - Le conseil municipal autorise la Fabrique à acquérir et à
fonder un établisement libre destiné à une salle d'asile et à une école de
filles pour le prix de 2.500 Fr. dont un secours de 1.000 Fr de l'Etat.
- le 20 Février 1854 - Le conseil municipal fixe le taux de la rétribution
scolaire à 1Fr. par mois par élève payant la 1ère division, 4,50Fr.
par élève de la 2ème division et à 2Fr. par élève de la 3ème
division il fixe aussi à 600Fr. le traitement de l'instituteur à 100Fr.
d'indemnité de logement à lui accordée.
- La souscription ouverte dans la commune en faveur des
soldats blessés de l'armée d'italie a été close le 1er Septembre 1859, elle a
produit 87Fr.25 provenant des offrandes de 155 souscripteurs.
- Durant la période des 20 Années de 1834 à 1854, la commune
s’est occupée de la constructions :
- 1° du chemin de
Grande Communication de Bergerac à Beaumont;
- 2° de Lalinde à Issigeac;
- 3°de FAUX à Mouleydier
- et de l'entretien de ses Chemins
vicinaux.
- Le 20 Janvier 1859 - Le Conseil s'occupe da la reconstruction de son église,
accepte une soucription volontaire de 6.000 Fr, vote un emprunt extraordinaire
de 12 000 Fr ; évalue à 6.000Fr la valeur des matériaux de démolition de la
vieille église, cequi fait un total de 24.000Fr fournis par la la Commune et
demande au Gouvernement une subvention de 8.000Fr. pour parfaire le montant du
devis s'élevant à 32.000Fr.
- Le 16 Octobre 1870 - le Conseil sur la demande de M. le Sous-Préfet de Bergerac
d'armer la Garde Nationale pour la défense du pays, a le regret, vu les charges
qui l'écrasent et les sacrifices qu'elle sera obligée de faire pour soulager la
misère qui s'annonce dans la contrée, de ne pouvoir s'imposer de nouveaux frais
pour la Garde Nationale.
- Le 11 Décembre 1870 - La Conseil demande que M. la Préfet fasse accorder à la
Commune de FAUX une part aussi large que possible des 6 Millions que le
Gouvernement met à la disposition des communes pour ouvrir des chantiers de
charité, et propose d'affecter cette subvention à la construction du chemin n°4
des Fargues au Foirail
- Le 25 Août 1872 - le Conseil demande la construction d’une école de garçons
dont le devis s'élève à 14.425Fr. en y comprenant 1.400 Fr. nécessaires à
l'achat de l'emplacement. Le département et l'Etat accordent un secours de
4.671 Fr.
- 1875 - Monsieur E. de la Chapelle est élu maire de FAUX.
- Le 8 Août 1876 - Acquisition d'un autre champ de foire pour le prix de
3.872 Fr.
- Le 11 Juillet 1880 - Les membres du conseil décident de célèbrer la fête du 14
Juillet en arborant 3 drapeaux à la maison d’école, à la Mairie et au logement
de l'instituteur, en illuminant la maison commune et en se réunissant en un
banquet.
- Le 21 Novembre 1881 - Le conseil demande la création d’un poste d'instituteur
adjoint à l'école des garçons,
- Et le 16 Mars 1882, le création d'un poste d’înstitutrice adjointe à l’école
des filles.
- Le 18 Mai 1882 - Une commission scolaire est nommée pour surveiller et
encourager les fréquentations scolaires.
- Le 15 Juin 1884 - Le Conseil demande la création d'un bureau de poste à
FAUX.
- Le 20 Juillet 1885 - La Conseil accepte la proposition de la Fabrique de
rebâtir le clocher nenaçant ruine et vote 500 Fr. pour la démolition du clocher
et la construction d'un beffroi.
- Le 17 Août 1885 - Créalion d'un Bureau de Bienfaisnce.
- Géographie Politique.
- FAUX s’écrivait FAUS en 1423, et FAULX et FAURS un 1340.
FAUX vient du latin : FALX, FALCOIS, qui viet dire FAUX; faucillc instrument aratoire
pour couper le foin, le blé. En effet, le vieux FAUX est bâti en demi-cercle
autour de la fontaine, sur le versant nord du plateau.Cette étymologie est-elle
la bonne? (actuellement nous penchons vers Falgus « lieu planté de
Hêtres »)
Superficie : son étendue est du l605 H, 82 a, 40.
Son point culminant est à 135 Mètres d’altitude (Grange
Neuve)
Cours d'Eau - Le Couzeau - la Vieille Conne et la Caillou (ou couillou)sont
tributaires de la Dordogne.
- Le bourg comptait en 1912: - 84 raisons, 67 ménages, 190 habitants.
il est traversé par la route d'Issigneac à Lalinde, laquelle route forme la rue
la plus belle et in plus importente; au centre, se trouve l’église et la pplace;
le chemin vicinal n°5 de FAUX à Monsac vient croiser la route d'Issigneac à Lalinde
au centre même du bourg et forme une longue rue s'étendant du foirail à boeufs au
fond du bourg. Dans cette rue se trouve 1’Hôtel des Postes Télégraphes et Téléphones.
Dans cette rue viennent aboutir 4 ruelles descendant à la fontaine.
Les quartiers du Bush et des Fargues comprenant l'un 31 maisons,
26 ménages et 85 Habitants et l'autre 12 naisons, 8 Ménnages et 25 Habitants
formant les faubourgs - Puis viennent par ordre d'importance : le vilage de Lamicalie
avec 95 Habitants, le vilage de la Genèbre, la Jasse, La Robertie, la Cabane,
Brandelet, et Campguillen, les Montets, le Tour, Le Roc, Les Galis, Fountaut,
La Barde ou Del Clusel ou Pech Magu, La Jeamblanque, Courrouge, Bois de
Lacoste, Pommarède, Grangeneuves,Le Bourdil, Venancières, etc. ..
Au total 689 Habitants
–
La
populatioon diminue, en 1836 elle était de
925 Habitants ;
o
en
1856, de 945 Habitants
o
et
en 1872, de 889 Habitants.
- Foires et Marchés de FAUX :
Après quelques recherches ; nous arrivons à la
chronologie suivante :
- 1637 - Il a été découvert dans un registre des délibérations de la communauté
de Bergerac, la pièce suivante, relative au foires et marchés qui furent tenus
à FAUX après 1637. Cette pièce fait supposer qu’à cette époque seulement
remonte l’origine des foires créées dans cette localité.
Ce document est une déclaration par laquelle les Maires et
Consuls de Bergerac attestent n’avoir aucun droit d’opposition à
l’établissement des foires et marchés accordés par le Roi Louis XIII au sieur
Vergnes, Seigneur de FAUX.
Telle est la teneur de cette pièce :
« Nous, Maire et Consuls de le Ville de Bergerac
soubzsignés, Déclarons à Monsieur de Vergnes, Seigneur de FAU et de Mons, et
certifions à tous ceux qu’il appartiendra, n’avoir n’y prétendre aucun droit de
nous opposer à l’établissement à Icilluy accordé par sa majesté en son bourg de
FAUX, de deux foires chacun an ; une les 25ème Avril jour et
fêtes de Sainte-Catherine (1) et, un marché au jour de jeudy de chaque
semaine et que partant, nous consentons que conformément aux lettres patentes sud. Sr. de Vergnes
accordées par sa Majesté, il jouisse des d. foires et marchés pleynement et
paysiblement promettant pour nous et les notres à l’avenir ne venir jamais au
contraire, en foy de quoy avons accordé aud Sr de Vergnes la présente
déclaration pour luy servir en temps et liue que de raison, icelle signée de
nos mains et scellés du sceau et armes de lad. Ville de Bergerac et fait
contresigner de nostre secrétaire. Fait en la maison noble de consulat de lad.
Ville de Bergerac le troizièmz féburier mil six cent trente sept ».
Signé : LARNAUDIE DE LA FYLLOLIE Maire
DELPEUCH, nre royal et secrétaire de ld. Ville
- 1789 à 1800 - Par une déclaration de M.E. de la Chapelle, maire de FAUX,
nous apprenons d’après les traditions populaires, que les foires obtenus par le
Sieur de Vergnes ne se tenaient plus une foire unique, dite de la Saint-Michel
et nous savons par un bulletin de la Siciété Historique et Archéologique du
Périgord que cela dura probablement jusqu’en 1800.
- 1800 - M. de Chadourne, maire prit sur lui de faire publier dans tous les
Cantons voisins qu’il y aurait désormais à FAUX, une foire le 16 de chaque
mois, soit douze par an.
- Le 21 FLORIAL AN VIII - en vertu d’un arrêté du Préfet de la Dordogne du 21
Florial ; les foires de FAUX qui se tenaient le 16 de chaque mois, (il y a
là contradition avbec la déclarationde M. de la Chapelle) auront lieu à
l’avenir le 15 (ère nouvelle).
- 1808 - Le conseil municipal demande la création de 12 marchés le 1er
Vendredi de chaque mois - (nous ne pensons pas qu’elle reçut une suite
favorable).
- 1905 - Les foires ont toujours lieu « 1 ou 16 de chaque mois, 28 de
Septembre » nous dit l’ « ARMANA DOU PERIGORS » dans son
calendrier des « Fieiras e Marchas d’où la Dourdougno »
(1)
Sainte Catherine, vierge et martyre,
fut en grand renom au Moyen-Age. Elle était d’Alexandrie, d’une naissance
illuistre avait de rares connaissances dont elle se servit pour confondre un
jour et même pour se convertir, en présence de l’Empeureur Maximilien,
plusieurs philosophes payens. Son érudition extraordinaire et l’esprit de piété
qu’elle savait y joindre, l’on fait choisir dans les écoles et les universités
pour la patronne et le modèle des philosophes chrétiens. Mais sa plus grande
gmoire est d’avoir résité au César Romain. Plusieurs évêques de Périgueux, consacrent
des églises et des autels joignaient son nom aux noms des autres patrons de ces
églises et de ces autels joignaient son nom aux noms des autres patrons de ces
églises et de ces autels. Ainsi firent Pierre de Mimet à Ste-Alvère, en
1172 ; à Chancelade et à Périgueux, en 1177-78. Ainsi Adhémar de le Tour,
à Saint Martin de Limeuil en 1194 ; en ce dernier lieu on voit encore la
plus belle inscription que nous ayons en Périgord, nous en parlons plus loin.
POPULATION de FAUX
En
1872 |
889 habitants |
1903 |
719 habitants |
1911 |
717 habitants |
1946 |
759 habitants |
Principaux Propriétaires Viticoles en
1903
Château le Roc |
M.L. du Repaire |
30 tonneaux |
Château de Faux |
M. du Boscq |
25 tonneaux |
Château de Fontaut |
M. de Grézel |
10 tonneaux |
Château La Tour |
M. de la Chapelle, de Morton |
10 tonneaux |
A Lacoste |
M. Blanquie |
20 tonneaux |
A Lacoste |
Jean Aug. Delpit |
10 tonneaux |
Au Bourg |
M. Malbernat (cafetier) |
20 tonneaux |
Au Bourg |
M. Bouyx |
10 tonneaux |
Au Bourg |
M. Bonnore |
10 tonneaux |
Au Bourg |
M. Helias |
10 tonneaux |
A la Micalie |
M. Sibial |
15 tonneaux |
A La Jasse |
M. Gaillard |
10 tonneaux |
A La Jasse |
MM. Faugères Frères |
10 tonneaux |
* Parties
rajoutées en 2006